La sophrologie au cœur de votre accompagnement
La sophrologie a été conçue pour s’adapter à la personne en fonction de son état du moment. Elle est composée de plusieurs « degrés » et en fonction de la problématique, nous naviguons d’un degré à l’autre.
Les 4 degrés utilisés lors de votre accompagnement
Il représente en lui-même une pédagogie de la concentration.
Elle se compose de stimulations corporelles réalisée debout, les yeux fermés ou mi-ouverts, le plus souvent en synchronisation avec la respiration, suivies de temps d’intégration.
Ce premier degré s’inspire d’une forme de Yoga indien. Il vise à renforcer notre schéma corporel à travers une perception affinée de notre corps, son tonus, sa représentation dans l’espace, etc. Il s’agit ainsi de renforcer la présence du corps dans la conscience, de libérer toutes les sensations ou toutes les tensions corporelles inutiles, d’amener une plus grande qualité de présence du corps pour une meilleure efficacité dans l’action.
Il est la base de tout le travail sophrologique et est associé au présent.
Cette dynamique, inspirée de méditations bouddhiques, se fait presque uniquement assis sur une chaise et on y apprend à affiner notre perception de nous-mêmes et de notre environnement.
On continue d’être attentif aux informations corporelles, avec des stimulations synchronisées avec la respiration, en y ajoutant une nouvelle qualité de présence aux phénomènes psychiques (pensée, perception affinée de soi dans l’environnement, etc).
Il s’agit de continuer de renforcer le schéma corporel, de valoriser l’image du corps, d’aller vers une image de soi la plus juste possible et de mieux nous adapter à notre environnement.
Ce second degré est associé aux techniques spécifiques associées au futur, utilisées notamment pour la préparation aux changements.
Cette dynamique, inspirée de la méditation Zazen, vise l’intégration harmonieuse du corps et de l’esprit.
On y apprend notamment à méditer avec le corps et non plus sur le corps.
Avec cette pratique est proposée la marche méditative synchronisée avec la respiration et inspirée de la marche kin-hin japonaise.
Ce troisième degré est associé aux techniques spécifiques plaçant l’accent sur nos souvenirs positifs.
Cette dynamique originale s’articule essentiellement autour des valeurs existentielles qu’elle invite chacun à renforcer à titre personnel, dans une perception neuve, “comme si c’était la première fois” (Husserl).
Un peu d'histoire pour comprendre les origines de la sophrologie
La Sophrologie a été créée en 1960 par le Pr Alfonso Caycédo (1932 – 2017), qui était médecin. Il a décroché son titre de docteur en médecine et en chirurgie, puis il a choisi de se spécialiser en psychiatrie et neurologie.
De l’hypnose à la sophrologie (1960)
Constatant la violence des procédés thérapeutiques d’après-guerre pour modifier les états de conscience, comme les électrochocs sans anesthésie, il se tourne vers une méthode plus douce : l’hypnose clinique. Rapidement, l’hypnose ne lui convient plus. D’une part, ses observations cliniques ne coïncident pas toujours avec les théories. D’autre part, le terme d’hypnose est souvent associé à quelque chose de mystérieux qui suscite la méfiance. Il crée ainsi le terme sophrologie en 1960 et fonde la même année le premier département de sophrologie clinique à Madrid, dans le but d’entreprendre une étude approfondie des phénomènes de la conscience. La sophrologie est, à cette époque, techniquement proche de l’hypnose.
Rencontre avec la phénoménologie (1963/1964)
Alfonso Caycedo rencontre en Suisse le professeur Ludwig Binswanger, père de la psychiatrie phénoménologique. Il est admis comme médecin neuropsychiatre au sanatorium Bellevue à Kreuzlingen et devient le dernier élève de Binswanger. Ce dernier l’initie à la phénoménologie existentielle, qui influence définitivement sa démarche de recherche sur la conscience. Caycedo tente de populariser la phénoménologie existentielle à travers la sophrologie : une phénoménologie orientée vers le vécu de l’être. La sophrologie devient progressivement une méthode moins inductive. L’expérience subjective de chacun, la déduction personnelle des phénomènes, priment sur les inductions provoquées par le thérapeute.
Voyages en Orient (1965/1968)
Encouragé par L. Binswanger, et sans doute influencé par sa femme Colette (une Française prof de yoga). Il se rend en Orient. Il séjourne en Inde où il s’initie au yoga auprès de grands Yogis rencontrés par le biais de médecins indiens. Au fil de ses rencontres, il découvre des méthodes qui permettent d’accéder à des états de conscience modifiés. Il se rend finalement au Japon où il est également impressionné par le zazen. Il constate l’importance du corps dans ces différents procédés. Il tirera de ces expériences les trois premiers degrés de la Relaxation Dynamique adaptés à la culture occidentale. Les aspects philosophiques ou religieux sont laissés de côté pour élaborer une nouvelle méthode : son objectif reste l’étude de la conscience humaine et le moyen de la faire varier dans un but thérapeutique, ou prophylactique.
Faculté de Barcelone (1968/1982)
Caycedo est nommé Professeur à l’école de psychiatrie de la faculté de médecine de Barcelone en 1968. C’est l’époque de nombreuses expérimentations. A. Caycedo publie des ouvrages et multiplie les congrès scientifiques. La sophrologie s’extrait progressivement du champ thérapeutique pour s’ouvrir en parallèle au champ social. Elle devient au fil des ans socio-prophylactique : elle s’adresse à tous et présente un réel intérêt dans les mesures de prévention en matière de santé. Les applications de la méthode ont été mises à l’épreuve dans différents groupes, et dans des domaines divers comme celui de la pédagogie dans les écoles, de la thérapie et la prévention dans les hôpitaux et les centres de rééducation, dans le monde de l’entreprise et de l’industrie, du sport et dans les groupes moins favorisés comme les enfants de la rue notamment à Bogotá, ou de personnes ayant suivi les conséquences des problèmes économiques et sociaux. L’expérience en Colombie a été un véritable laboratoire pour le développement de la sophrologie sociale.
De nos jours …
La sophrologie est toujours en évolution et contrôlée par la vérification scientifique, notamment par le Groupe d’Épistémologie* de la Sophrologie (GES). Des études objectives sont alors menées par des professionnels de la santé (médecins non sophrologues, psychologues…), à partir de l’expérience et du ressenti des patients vis-à-vis des exercices pratiqués.
L’Observatoire national de la sophrologie réalise lui aussi des études portant entre autre sur l’apport de la pratique sophrologique dans le stress, les troubles du sommeil et la douleur.
Peu importe les différentes orientations de la sophrologie, il y a un point commun qui les lie c’est la dimension sociale et prophylactique. La conscience collective s’éveille à travers les individus qui composent une collectivité et une société.
* Épistémologie : étude critique d’une méthode scientifique